À Paris, le luxe discret du Mathis

Dans le VIIIe arrondissement, bat le coeur d’un établissement 4* à la personnalité forte et à l’ambiance intime. Jadis lieu de fête, l’endroit cultive désormais le doux art de vivre à la française.

Jouvence. La propriété du groupe H8 a bénéficié d’une rénovation qui respecte l’âme de l’existant tout en ajoutant des détails qui marquent le lieu.

Derrière une façade rénovée sans ostentation, se trouve une adresse à la fois prestigieuse et confidentielle, à égale distance des sites mythiques de la capitale tels le Grand Palais, la rue du Faubourg Saint-Honoré, la Concorde ou les Tuileries.

Depuis son rachat en 2015 par le groupe H8, l’ancien repaire des noctambules s’est mué en une pension de famille contemporaine et urbaine, mâtiné d’un certain style, un je-ne-sais-quoi français, authentique et unique. La métamorphose s’est opérée sous la houlette de Yan Vanderwal.

Porteur d’une vision moderne de l’hôtellerie, le nouveau directeur a inscrit le Mathis dans la veine des établissements à l’élégance ciselée, animée par un sens développé de l’accueil et de la personnalisation. Le genre d’endroit « à la simplicité sophistiquée », décrit-il, où la vie est douce et pleine d’attentions.

Toutes les chambres ont été entièrement repensées par la décoratrice Sylvia Fabbian. « J’aimais l’idée qu’elles soient toutes différentes et singulières, mais il était nécessaire de ramener des éléments de langage communs. »

Une volonté qui s’est traduite par la mise en scène de pièces au design délicat ou affirmé, comme les lampes de chevet Cuboluce (Cini&Nils), les chaises Bertoia (Knoll), les miroirs bombés de Sentou ou les luminaires China de Penta. Les parquets en chêne naturel ont remplacé les moquettes, les papiers peints Cole & Son et Elitis côtoient harmonieusement les peintures de Farrow & Ball.

Chaque chambre possède sa propre identité : ton bleu cendré dans la Gainsbourg, tournesol dans la Bardot. Pour la décoratrice, « l’objectif consistait à redonner aux clients un univers dans lequel ils se sentent bien, d’imaginer un cocon cosy. »