Ce complexe résidentiel de quatre villas, situé en plein cœur de la jungle de Tulum au Mexique, est une oasis de confort et de déconnexion pleine et totale.
Ce projet explore cette notion de constructions immergées dans la jungle au sein d’une ville en croissance rapide, comme Tulum, et tente de trouver un équilibre entre l’environnement bâti et le paysage naturel. Jaque Studio, fondé en 2017, contribue à consolider le tissu urbain et l’impact paysager dans ses projets. « Nous croyons que l’architecture doit être facile à lire, simple et avec une conscience sociale, naturelle et économique. », souligne son fondateur Jesus G. Acosta Martinez.
Cette conception résidentielle, sise sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatan, est à l’avenant. Quatre villas constituent la propriété de 980 m² dont la superstructure est faite de murs porteurs en bloc de ciment et de colonnes en béton apparent. Pour garantir le plus grand espace libre, deux d’entre elles sont conçues sur deux niveaux, quand les deux autres sont sur un seul étage. Elles vivent de fait en toute transparence grâce aux façades qui donnent sur le patio et des murs aveugles, assurant confort et intimité avec le voisinage.
En connexion. Les villas sont reliées par des aires communes et des couloirs d’accès, mais chacune d’elles possède son propre espace extérieur verdoyant, sans dépendre du voisinage et des futures constructions.
Architecture durable
Jaque Studio utilise ici des solutions bioclimatiques passives pour une meilleure efficacité énergétique, mais aussi d’ecotechniques et de conservation de l’environnement naturel dans les espaces ouverts. Le complexe possède ainsi sa propre station d’épuration afin de protéger le système fluvial sous-marin du Yucatan, tout en maintenant propres « les aquifères et les cénotes de la région ». Si plus de la moitié des arbres préexistants ont été conservés, les intérieurs sont ventilés pour réduire le besoin de climatisation. Fenêtres et ouvertures sont même orientées nord-est pour éviter que le soleil du sud-ouest, dit plus virulent, n’accède directement à l’intérieur. De plus, les matériaux, d’origine locale, nécessitent peu d’entretien et renforcent l’identité culturelle de la péninsule, donnant du travail aux artisans et tailleurs de pierre. Les tons et les textures apportent ainsi chaleur et fraîcheur, quand les équipements électriques (LED) sont économes en énergie. Les lignes simples et épurées du design viennent parachever l’exotisme et la simplicité de cette résidence, marquant ce sentiment d’appartenance, de détente et de tranquillité.
Épuré. Chaque villa dispose d’un salon et d’une cuisine décloisonnés, d’une chambre principale, d’une salle de bains, d’une terrasse et d’une piscine.
Harmonieux. À l’image de la salle de bains, l’utilisation de matériaux naturels, comme le bois, la pierre et la terre, crée une atmosphère chaleureuse et rafraîchissante qui s’intègre à l’environnement des Caraïbes mexicaines.
Végétation. La nature omniprésente dans les villas offre cette sensation d’amplitude avec les hauts plafonds, les matériaux frais et les vues sur des jardins tropicaux.
Matériau local. Le stuc maya, aussi appelé chukum, (mélange d’extrait d’écorce d’arbre allié à de la chaux ou du calcaire brûlé), est utilisé pour les piscines et les plafonds. Les bassins et la citerne sont en béton armé.
Économique. La même dalle, issue de l’excavation pour la construction, les piscines et la citerne, est utilisée dans les semelles (fondations superficielles) et les murs de pierre. La manutention des matériaux réduit l’empreinte écologique.
Rayonnement. Les quatre villas sont dotées de panneaux solaires, profitant de la surface du toit, quand tous les équipements de climatisation et de gaz sont installés au niveau du sol.
Crédits photos César Béjar
Auteur : Nathalie Dassa
Date de publication : 29 mai 2023
Date de la dernière mise à jour : 23 octobre 2023