Au terme de sa réhabilitation, l’ancien hôtel de bord de mer construit dans les années trente revêt un design bleu-blanc-sable signé Raphaël Navot.
Arrondi. Le designer Raphael Navot – épaulé par le studio Faar Architects – a imaginé une façade inspirée de l’architecture moderniste.
Après trois ans de travaux, l’établissement hôtelier accueille les estivants dans le paisible quartier cannois du Suquet, à dix minutes à pied du fameux Palais des Festivals. Voguant désormais sous pavillon La Clé Group (déjà aux commandes de l’Hôtel Bachaumont et de l’Hôtel national des Arts et Métiers à Paris), le Belle Plage arbore des courbes rappelant l’époque Bauhaus. Sous la façade se cache un décor imaginé par l’architecte d’intérieur Raphael Navot, réputé pour son approche avant-gardiste et onirique. À travers ce projet, le designer a exprimé sa vision de la French Riviera, donnant la vedette aux matériaux naturels tels que le bois, la pierre, le terrazzo, sans oublier le plâtre, allié centenaire des édifices de la Côte d’Azur. Les cinquante chambres et dix résidences privées dont un penthouse s’habillent des couleurs de la mer et du sable et d’un mobilier réalisé sur mesure. Là, une bibliothèque évoquant la forme du corail, ici des têtes de lit en cuir recyclé, des tissus en lin sauvage, des salles de bains façon béton ciré, des miroirs en cuivre, des chaises en cannage, des tapis tressés, des tables de nuit en bois sombre… Un style intemporel s’immisce avec douceur dans les espaces. En rooftop, le restaurant méditerranéen orchestré par le chef Eyal Shani déclame une ode au végétal et aux produits du terroir. Les légumes provençaux, la pêche du jour et les fruits gorgés de soleil constituent le point de d?part d’assiettes colorées essentiellement végétariennes. Le Belle Plage représente également l’endroit rêvé pour les massages, les soins du corps et du visage en déployant 800 m2 de spa, le plus grand de la cité balnéaire.
Roc et bois. Constitués de résine naturelle, les luminaires en forme de galets côtoient du mobilier taillé dans le chêne massif. Réfléchissant la lumière, le sol composé d’éclats de marbre et de béton blanc accueille un mobilier réalisé sur mesure. Courbes. L’influence Bauhaus, qui dominait à l’époque de la construction de l’hôtel, est très palpable dans les lignes organiques.
Sur les toits. Au huitième étage, en rooftop, le restaurantBella by Eyal Shani régale ses convives face aux palmiers et à la mer.
Dépaysant. D’une superficie de 20 à 110 m2, les chambres s’enrobent toutes d’une blancheur rappelant les îles grecques. Des textiles aux couleurs en passant par le mobilier, les chambres s’imprègnent d’une ambiance douce et relaxante. Plaisirs d’eau. La Villa Rocamore, transformée en un spa exclusif, s’enveloppe de la même atmosphère organique et minérale qui règne à l’hôtel.
Nathalie Truche
Auteur : Claire Pélissier
Date de publication : 19 août 2022
Date de la dernière mise à jour : 17 juin 2022