Dans ce duplex parisien, l’idée était de créer une grande et unique pièce à vivre en bas, puis de jouer avec les volumes pour mettre en lumière la double hauteur. Point de départ : décloisonner les pièces et capter le soleil.
Écrin. Les matières et couleurs soigneusement choisies tissent une toile de fond pour accueillir les oeuvres d’art et de design des propriétaires.
C’est dans un hôtel particulier du XVIe siècle, quartier du Marais, que se loge le duplex de 120 m2. Les enfants ayant quitté le nid, le couple de propriétaires décide de métamorphoser l’appartement dans lequel la famille a vécu durant de longues années. L’objectif premier consistait à obtenir une immense pièce de vie en décloisonnant les pièces. Une restructuration lourde mais indispensable car les cloisons « empêchaient une lecture lisible et fluide de l’espace en double hauteur » explique l’architecte Manuelle Gautrand.
Du nouveau sous le soleil
Le principe de maximiser la lumière naturelle tout au long de la journée s’est alors placé au centre de la réorganisation spatiale. Comment ? En suivant le soleil du lever à son coucher puis en soulignant la couleur de sa lumière changeante. L’idée s’est notamment traduite par la réalisation d’une vaste verrière-toit allant d’est en ouest afin d’accompagner l’astre du matin au soir. S’est ensuite instauré un jeu de volumes et de vides visant à rehausser la présence des baies vitrées. Dans la même optique, les différents espaces se parent de leur propre ambiance, telles des séquences qui se succèdent : de l’entrée sombre en noyer à la chambre blottie sous les toits, blanche et solaire. À mi-chemin, la pièce à vivre imprégnée d’une subtile gaité.
Jaune vif, rose poudré, vert amande
Au coeur du duplex, une mezzanine semi-vitrée surplombe l’immense espace de vie qui se déploie autour de l’escalier conçu comme une sculpture colorée. Unissant le bas et le haut, l’ouvrage étreint la cheminée pour donner accès au niveau supérieur. La création sculpturale arbore trois teintes qui rehaussent les effets de volume : jaune vif dans le couloir, rose poudré sur les marches et vert amande sur le garde-corps. L’empreinte médiévale du bâtiment se reflète aujourd’hui encore dans les belles hauteurs désormais magnifiées par le travail de l’architecte. Pour Manuelle Gautrand, le fil conducteur du projet consistait à « casser l’image de l’appartement parisien bourgeois et imaginer une atmosphère plus festive, colorée et inattendue, un peu dans l’esprit d’une maison de vacances. »
Galerie. En peintures ou photos, des portraits de femmes d’origines et d’époques différentes. Tapis Arris Teal Pink de Wedgwood. Convivial Des tabourets en bambou et rotin chinés entourent l’îlot bar. Idéal pour préparer les repas ou échanger autour d’un verre. Plafonnier Cirkus Track Modular par Ago Lighting.
Clarté. La lumière naturelle sublime le parquet en chêne massif verni mat. Les éléments de cuisine blancs d’Ikea renforcent l’éclat des lieux.
Terracotta. Harmonie des tons dans la salle à manger avec la suspension Chandelier L par Ago Lighting et les chaises Vik chez Ligne Roset. Design. Pièce iconique du designer finlandais Eero Saarinen : la table ovale Tulipe en marbre Arabescato chez Knoll. Rafraîchissant. Au-dessus de l’espace à vivre, une mezzanine ornée de grands vitrages et de plantes qui retombent sur un fond vert amande. Trait d’union. Au fond, l’escalier-sculpture unit le haut et le bas en entourant la cheminée. Canapé Enki de Ligne Roset.
Inspirée. L’architecte Manuelle Gautrand a imaginé la sculpture-escalier qui se présente comme l’une des pièces phare du projet.Rayonnant. Le couloir revêt une teinte jaune vif qui démultiplie la lumière naturelle diffusée par la verrière-toit.
Prestige. Un air de palais italien dans les toilettes parées du carrelage Lume Green (Marazzi) et d’une vasque en marbre noir. Mariage. Somptueuse union entre un marbre brun et un marbre blanc nacré. Note seventies avec l’applique murale de Mokoto Ishii. Solaire. Sous les toits, une chambre à l’ambiance cocon avec un fond blanc ponctué de touches dorées et bois.
Photos Yann Lacombe
Texte Nathalie Truche
Auteur : Claire Pélissier
Date de publication : 19 avril 2022
Date de la dernière mise à jour : 28 juillet 2022
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