Du 16 juillet au 2 septembre, la chapelle Sainte-Anne, à La Baule, expose une quarantaine d’artistes contemporains qui rendent hommage à l’artiste culte de la chanson française.
Pour « Gainsbarre », la peinture est un art majeur
Serge Gainsbourg considérait la chanson comme un art mineur et vouait un culte aux maîtres de la peinture.
Le projet « Gainsb’Art » fait écho à la vision kaléidoscopique de ce touche-à-tout de génie qui, trente ans après sa mort, continue d’enchanter les nouvelles générations.
Il prend naissance avec les portraits de Serge Gainsbourg réalisés par Roberto Battistini à l’automne 1985. Gainsbourg en Dalí, yeux écarquillés et moustaches désignant le ciel, Gainsbourg franchouillard coiffé d’un béret et tenant une baguette de pain, Gainsbourg Gitanes sans filtre, cigarette à la main derrière un halo de fumée, Gainsbourg solarisé.
Des plasticiens, sculpteúrs, peintres, street artists, designers et un chef étoilé ont détourné, transfiguré, interprété ces célèbres photographies. Une re-création ininterrompue, commencée il y a dix ans.
En 2021, année de commémoration, les galeries Bettina, BOA, Keza et W à Paris, Art to Be Gallery à Lille, et la galerie David Pluskwa à Marseille, ont exposé cette incroyable conver- sation artistique qui défie les ans.
Un dialogue entre des artistes de premier plan
Peter Klasen fut le premier à dialoguer avec ces portraits, s’appropriant celui de Gainsbourg en Dalí, lui apportant la symbolique des personnages de L’Angelus de Millet cher à Gainsbourg et la toxicité de ses provocations.
L’ont rejoint Jacques Villeglé avec son alphabet sociopolitique, les mots cousus de fil rouge de Anna Kache, les muses de Gainsbourg par Caro, les Renés colorés de Hervé Di Rosa, les aphorismes de Miss.Tic, qui vient de nous quitter, le pop art de Erró, les self-hybridations de ORLAN, les oeuvres lenticulaires de Pascal Dombis, le Gainsbourg « voronoïse » par Miguel Chevalier, Éric Liot et ses bas-reliefs, les Maniacs de SKWAK, les archétypes d’Ivan Messac, les sculptures lumineuses de Pierre-Marie Lejeune, les ateliers d‘artistes de Sébastien Bayet, la rue de Verneuil de Lord Anthony Cahn, les références musicales et colorées de Francky Boy, l’étonnante anamorphose de Bernard Pras…
Le projet « Gainsb’Art » est un work in progress qui se nourrit des rencontres entre Roberto Battistini et quelques 60 artistes, désireux de se confronter aux « Poptraits » icôniques de Serge Gainsbourg. Catherine Ikam et Louis Fléri ont réalisé un portrait 3D composé de milliers de particules dont le mouvement évoque la physique quantique, le chef mul- ti étoilé Pierre Gagnaire a créé une recette inspirée de « L’homme à la tête de chou », ouvrant un nouveau champ à ce dialogue artistique unique.
Où ?
Espace Culturel Chapelle Sainte-Anne, Pl. du Maréchal Leclerc, 44500 La Baule-Escoublac
Quand ?
Du 16 juillet au 2 septembre
Combien ?
Entrée libre
Qui ?
Espace Culturel Chapelle Sainte-Anne
Auteur : Lea Chaves
Date de publication : 25 juillet 2022
Date de la dernière mise à jour : 21 juillet 2022