L’architecture du centre Pompidou a révolutionné les arts et choqué les contemporains : découvrez pourquoi cet édifice a marqué les esprits, et ce qui le rend si particulier !
Qui a construit le centre Pompidou de Paris à Beaubourg ?
En 1969, Georges Pompidou, président de la République, décide de construire un nouveau musée d’Art moderne situé au plateau Beaubourg. Robert Bordaz, nommé au conseil des ministres comme « délégué pour la réalisation du centre du plateau Beaubourg », va donc constituer un jury pour le concours international d’architecture, afin de trouver le ou les architectes de ce fameux centre.
Le 15 juillet 1971, le jury du concours international d’architecture, décida de retenir, parmi les 681 projets présentés, celui des architectes Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini.
Les origines : un quartier insalubre à rénover
Au 19ème siècle, le quartier de Beaubourg est surpeuplé. Les habitants y vivent entassés dans des logements insalubres. Les ruelles où coulent les eaux usées apportent peu d’air et de lumière. Les épidémies se développent à cause des ruelles et des bâtiments très vétustes, et mal entretenu. Ce quartier est identifié alors comme l’« îlot insalubre n°1 », au coeur de Paris.
Dans les années 1930, avec la propagation de la tuberculose, plusieurs quartiers de Paris se sont adaptés aux nouvelles normes hygiéniques en rasant des îlots d’immeubles jugés trop vétustes. Cela a donc laissé place au « plateau Beaubourg« .
Quel est le type d’architecture du centre Pompidou ?
Une architecture révolutionnaire
Cette audace architecturale correspond à la volonté du Président Pompidou de rompre avec l’image des musées et de créer une institution culturelle originale au coeur de Paris. Le centre affiche aujourd’hui d’emblée son non-conformisme. Le caractère créatif, voire avant-gardiste du bâtiment, place le Centre Pompidou au classement des architectures les plus symboliques de la fin du 20e siècle. C’est devenu un véritable emblème de l’art contemporain !
Hypermodernité
Ce bâtiment exceptionnel fait battre le cœur de Paris. Dans les rues aux alentours, plusieurs mondes se rencontrent, autour d’une architecture qui ne vieillit pas. Plus de 40 ans après sa conception, le Centre Pompidou reste un bâtiment unique et à part. C’est l’un des seuls bâtiments parisiens qui étonnent toujours autant les passants.
Un ovni dans la ville
En 1977, au coeur du Marais à Paris, le Centre Pompidou est apparu comme un ovni. Ce grand bloc transparent, couvert de cheminées et de tuyaux multicolores fait penser à une usine. Avec ses composants industriels le centre Pompidou, fait beaucoup parler de lui. Lors de son chantier le centre a entendu de nombreuses critiques à son égard : « c’est moche », « c’est chers », « le monstre », ou bien encore » Notre-Dame-des-Tuyaux « .
Centre Pompidou : l’édifice & la structure
Des couleurs structurantes
Avant d’être ce bâtiment coloré, Beaubourg, a failli avoir la couleur de la Tour Eiffel, mais cela a donné une maquette rose-rouille-marron clair, peu engageante. Alors, les trois architectes ont utilisés le code-couleur de l’industrie. Le centre frappe à l’oeil dû à sa palette de couleurs vivent qui habille le bâtiment. Chaque couleur a une signification bien précise :
- le bleu pour l’air conditionné;
- le vert pour le circuit d’eau;
- le jaune pour l’électricité;
- le rouge pour la circulation (les escaliers, les ascenseurs, les monte-charges);
- le blanc pour les tours de refroidissement.
Quand Valéry Giscard d’Estaing a été élu, il a décrété que le rouge et le bleu sur le toit étaient de trop, celui-ci fut donc repeint en blanc.
Des tuyaux exacerbés
Beaubourg et ses tuyaux ont autrefois valu à ce musée d’être surnommé « Notre-Dame-des-Tuyaux » ou encore la « raffinerie de pétrole » par ses détracteurs. Cependant, ils sont une véritable identité visuelle du Centre. Cette immense diagonale en zigzag rend le visiteur apparent en même temps que celui-ci s’approprie le panorama de Paris, à mesure de son ascension. Ainsi, les tuyaux de presque 42m de long aux couleurs vives, rendent ce musée unique !
Une conception souple
Leur plan implante le bâtiment selon un axe nord-sud, permettant d’occuper que la moitié du terrain et de créer une vaste esplanade, surnommée la « piazza ». Sur l’autre moitié, afin d’allier souplesse et flexibilité, les trois architectes ont fait en sorte que tous les systèmes (aération, électricité, eau), ainsi que les circulations (ascenseurs, monte-charges, escalators), soient rejetés à l’extérieur et soient identifiés par un code couleur. Rien n’est caché, toutes les entrailles sont visibles depuis l’extérieur. Quant à structure, elle est pensée comme un jeu de construction géant. Les éléments se répètent et s’assemblent, formant ainsi un engrenage régulier métallique, peint en blanc et complètement ouvert.
Un bâtiment emblématique
Le Centre Beaubourg est le plus grand musée d’art moderne et contemporain d’Europe. Le caractère novateur du bâtiment place le Centre Pompidou en tête des architectures les plus symboliques de la fin du 20e siècle. C’est devenu une destination incontournable pour les touristes. Un lieu de vie culturel et de brassage social inédit en France.
Comment a été choisie l’architecture du centre Pompidou ?
Le contexte historique
Georges Pompidou souhaitait réunir arts plastiques, littératures, design, musique et cinéma afin de proposer au public l’institution pluriculturelle la plus complète possible. Puis, il a voulu y ajouter de vastes galeries d’expositions permanentes et populaires, l’une des trois plus importantes collections d’art moderne et contemporain au monde, des salles de cinéma et de spectacles ainsi qu’une grande bibliothèque publique de lecture.
Une décision initiale de Georges Pompidou
La décision de construire ce centre à Paris fut prise officiellement par le président de la République Georges Pompidou. Cela s’est fait lors d’un conseil restreint le 11 décembre 1969, sur la base d’un document programmatique, rédigé par Sébastien Loste. Le conseil de Paris donna son accord très rapidement, le 23 décembre.
Pourquoi l’architecture du centre Pompidou a-t-elle choqué les contemporains ?
Les contemporains ont été choqués par la construction de ce bâtiment. L’écrivain et journaliste René Barjavel fait partit de ces personnes. En effet, à l’époque, il ne se remet pas de voir apparaître partout sur la façade des tuyaux multicolores. Il s’étonne aussi de ne pas voir partir les « échafaudages » métalliques, avant de comprendre qu’il s’agit du monument en lui-même. Donc pour réagir à cette querelle sans fin, Renzo Piano prend la parole une vingtaine d’années plus tard, afin d’expliquer pourquoi ils ont fait ce type d’architecture.
Les antennes du centre Pompidou en province et à l’étranger
Beaubourg est l’un des seuls musées au monde, avec le Louvre, à avoir ouvert de nombreuses antennes à l’étranger. En 2015, une de ses antennes à été ouverte à Malaga, en Espagne. Puis en 2019, il s’est implanté à Shanguaï, en Chine. Et enfin en 2020, il s’est installé à Bruxelles. Le Centre Pompidou ne compte pas s’arrêter là et espère s’étendre en Amérique latine, en Afrique ainsi qu’en Arabie saoudite. Cependant, en s’exportant, le Centre Pompidou ne fait pas simplement un copier-coller du musée parisien, il doit s’adapter aux spécificités du pays.
Le centre Pompidou dans l’art et la culture populaire
Le centre est un acteur culturel majeur dans le monde grâce à ses collections d’art moderne et contemporain. Dès ses premières expositions, le Centre Pompidou a marqué les esprits avec des scénographies peu communes et des œuvres d’art de qualité. En effet le lieu a fait évoluer le concept même d’expositions en France et en Europe.
Auteur : Lisa Maudonnet
Date de publication : 20 décembre 2022
Un commentaire
un pur joyau en plein coeur de la capitale