Les compositions picturales et imaginatives de Madi

L’artiste peintre antiboise Madi, installée à Lisbonne, nous transporte dans son imaginaire haut en couleur qui résonne, vit et s’épanouit dans tous les espaces.

Il y a un mélange de Picasso, de Matisse et de Miró dans ses œuvres. Son premier choc visuel, elle le doit cependant à l’œuvre de Jérôme Bosch. Mais le monde pictural de Madi reste singulier et personnel, invitant le regardeur à contempler ses peintures et ses fresques murales.

Cette native d’Antibes de 36 ans a posé ses bagages à Lisbonne où se trouve désormais son atelier après Biarritz.

Depuis lors, elle développe son approche artistique où les couleurs et les textures, la faune et la flore, les visages et les masques, le cubisme et l’ésotérisme, le surréalisme et l’onirisme dialoguent en toute sérénité. Et l’émotion jaillit. Ses obsessions, alliées à son intuition, nourrissent la poésie et la spontanéité de ses tableaux. « Toute vision du monde est un aveu autobiographique », tire-t-elle des mots de Boris Cyrulnik sur son site vitrine. On ne saurait penser le contraire. Son travail s’inspire des fragments du réel pour façonner son imaginaire propre. Un imaginaire qui grandit dans ses collaborations, le monde de la décoration et les galeries d’art à Paris, San Francisco, New York, Los Angeles, Melbourne, Taiwan.

L’intime pour création

Peintures acryliques sur toiles de lin, fresques murales, sérigraphies, canvas, papiers peints… Madi expérimente les techniques, explore l’alchimie des matériaux et décline son univers à l’infini. Que ce soit sur des céramiques, des coussins, des foulards, des parfums, des spiritueux, des t-shirts. Et même sur des planches de surf, des voitures, ou pour des tatouages. Et ce, pour nombre de marques (Gucci, Billabong, Ysé, Clarins, Minuty, Yow, Ressources…).

Les portes sont grandes ouvertes à ceux qui se laissent bercer par ses voyages intérieurs et méditatifs. Des histoires narratives qui atteignent leur paroxysme dans les mises en scène, comme une désorganisation dans l’organisation libérée des codes et des frontières.

Son processus créatif est toujours instinctif : « Une couleur libère un parfum, une teinte me fait penser à un sourire, une ligne incarne de la musicalité. Je ressens le même phénomène lorsque je cuisine, j’associe selon une envie fulgurante, je goûte, je suis investie tout entière et je déguste. Le goût détermine l’expérience, il en est de même pour une toile. Je visualise un chemin, un parcours, des ingrédients qui s’associent et leur dosage est intuitivement crucial. »

^{Le Soleil}

Madi reste ainsi constamment en alerte pour de nouvelles dynamiques picturales où chaque surface est un moyen de faire vivre et libérer sa créativité.