Le studio Diller Scofido + Renfro (DS + R), basé dans les Hamptons à New York, signe un chef-d’oeuvre d’architecture organique au XXIe siècle : la Blue Dream House.
Avant-garde. La toiture ondulante joue avec les éléments architecturaux, tels que la cheminée et les puits de lumière.
Le bureau new-yorkais, dirigé par Elizabeth Diller, Ricardo Scofidio, Charles Renfro et Benjamin Gil- martin, met l’accent depuis plus de quarante ans sur des projets culturels et civiques qui abordent l’évolu- tion du rôle des institutions et l’avenir des villes. La Blue Dream House fait partie de ses conceptions porte-étendards. Un ouvrage lui a d’ailleurs été consacré sous la plume de Paul Goldberg, Prix Pulitzer de la critique d’architecture. L’équipe renouvelle d’une main de maître l’héritage moderniste à Long Island, usant des méthodes de modélisation et de fabrication aérospatiales, qui marque la renaissance de l’architecture organique au XXIe siècle.
Forme et matérialité
Cette résidence familiale a été commandée par les collectionneurs Julie Reyes Taubman (1967-2018), également photographe et cofondatrice du Musée d’art contemporain de Détroit, et son mari Robert Taubman, homme d’affaires. Le toit a été construit avec « un dixième du poids d’une structure traditionnelle en béton et en acier », selon les ingénieurs du projet. La Blue Dream House enchante par ce mélange réussi entre tradition et innovation, architecture et nature, formes et matériaux. Elle serpente à travers un paysage de dunes artificielles et naturelles, avec la plage en arrière-plan. La toiture ondulante se distingue également par sa structure monocoque en fibre de verre et en mousse, jouant avec les éléments architecturaux, tels que la cheminée et les puits de lumière.
Atmosphère de bien-être
Les intérieurs sont au diapason. L’espace de vie ouvert, avec des zones distinctes, est bordé de grandes fenêtres sans meneaux, laissant filtrer une luminosité vivifiante. La suite principale donne accès au toit-terrasse avec une vue à 360°, quand les chambres, situées au niveau inférieur, offrent des espaces plus intimes, nichés dans les dunes. La salle de bains est également une merveille géométrique. La palette de couleurs, l’art et le mobilier concluent magnifiquement les lieux, à l’aune des iconiques chaises tulipes d’Eero Saarinen. Les propriétaires n’ont vraiment pas lésiné sur leur inspiration, née de l’esprit avant-gardiste des artistes et architectes modernistes californiens. La Blue Dream House parachève sa pureté sculpturale avec sa terrasse, embellie d’une piscine à forme libre, de transats et de cana- pés arrondis pour profiter sereinement des repas et des cocktails en plein air.
Sable. La demeure se blottit dans un paysage luxuriant parsemé de dunes artificielles et sauvages et, plus loin, la plage.
Recto verso. Devant, la pièce à vivre embrasse la piscine à forme libre. Derrière, les chambres offrent des espaces plus intimes, nichés dans les dunes.
Sublimation. La maison parachève sa pureté sculpturale avec sa terrasse, embellie d’une piscine, de transats et de canapés arrondis.
Ouverture. L’espace de vie
est bordé de grandes fenêtres sans meneaux, laissant filtrer une luminosité vivifiante.
Iconique. La monochromie, l’art et le mobilier ponctuent magnifiquement les lieux, à l’aune des chaises tulipes d’Eero Saarinen.
Asymétrie. Entre lignes droites et ondulations, la salle de bains est une merveille géométrique.
Photos ©Iwan Baan
Auteur : Nathalie Dassa
Date de publication : 18 juillet 2024
Date de la dernière mise à jour : 7 septembre 2024
