Située à l’ouest de Lyon, cette propriété du XIXe au charme séculaire s’est offert une nouvelle partition contemporaine tout en cultivant le bien-vivre en famille.
A quelques kilomètres du centre de Charbonnières-les-Bains, règne une atmosphère singulière. L’architecture caractéristique des bâtisses nous plonge dans un temps révolu. Imaginez… Cet îlot de quiétude planté d’arbres centenaires était au XIXe siècle un lotissement de résidences secondaires construit pour la bourgeoisie lyonnaise. Signées par l’architecte Louis Momet, les propriétés ont conservé leur configuration d’antan avec à l’entrée, un jardin et son allée circulaire soigneusement dessinée et un deuxième espace de verdure à l’arrière de la maison. À la recherche d’une maison ancienne, en 2011, Juliette et Olivier tombent sous le charme de l’une d’elles, séduits par son élégance, sa dimension sans démesure facile à vivre pour de jeunes parents.
Renaissance inspirée à Charbonnières-les-Bains par l’architecte Michel Lagier : intégration architecturale
Afin de la rendre encore plus fonctionnelle, ils repensent entièrement les espaces en ajoutant une pièce de vie de 45 m2 qui prolonge le rez-de-chaussée avec style et en parfaite harmonie avec les codes d’origine. « La façade à l’arrière de la maison n’était pas à notre goût. Nous avons donc décidé de la réhabiliter dans le même esprit que celle du devant en ajoutant une extension. » Le projet est confié à l’architecte Michel Lagier qui préconise la création de deux tours encadrant la façade arrière afin de reproduire le style des propriétés voisines. Parfaitement intégrée, l’extension semble avoir toujours existé et la façade est à la hauteur des lieux, élégante. À l’intérieur, le même soin a été apporté pour créer une unité tout en respectant le caractère ancien de la maison.
Pièces design, matériaux anciens
Inspirées des moulures d’origine, de nouvelles ont été réalisées dans la nouvelle pièce de vie, un parquet à bâtons rompus posé dans le prolongement de celui du salon. Les fenêtres arrondies rappellent celles de la façade principale, fidèles au style architectural de l’époque : un minutieux travail de menuiserie relevé par l’entreprise De Taxis Du Poët en collaboration avec Michel Lagier. Adeptes de la décoration, nourris par leurs lectures et leur curiosité, Juliette et Olivier laissent libre cours à leurs envies dans le choix des couleurs, du mobilier et des accessoires, une écriture personnelle qui a su marier les pièces design et les matériaux anciens. Mais pas question de se prendre au sérieux, leur maison est avant tout un refuge pour leur famille où il fait bon vivre et partager les petits bonheurs du quotidien.
FAC-SIMILÉ
L’extension et la façade ont été réalisées de manière à reproduire fidèlement l’architecture des maisons de l’époque. Le revêtement en carreaux de mosaïque de la piscine a été conservé pour son charme authentique. Mobilier Fermob à l’ombre d’un cyprès chauve.
NUANCES DE GREY
Le parquet d’origine à bâtons rompus et la cheminée en pierre plantent le décor qui se décline en camaïeu de gris avec des fauteuils Maxalto.
CLASSIQUE REVISITÉ
Dans l’extension, des éléments architecturaux – répliques de style ancien – se marient avec un papier peint Cole & Son et une suspension Flos.
TEMPS COMPOSÉS
L’ancien piano à queue contraste avec la modernité d’une photographie Slim Aaron et de la lampe Pipistrello. Canapé Kennedee de chez Poltrona Frau.
PHOTO-MONTAGE
Afin de condamner une porte, Olivier a fait réaliser par ses équipes de graphistes une illustration sur mesure. Au sol, tapis Vintage Carpet.
PERSPECTIVE
La sobriété de la cuisine Modulis et des carreaux de ciment met en valeur la vue sur la piscine. Au mur, des assiettes chinées.
HISTOIRE D’EAU
Les carreaux d’origine de la salle de bains ont été conservés pour un total look vintage au caractère bien prononcé.
ATOUTS CARREAUX
L’escalier en bois est mis en valeur par la sobriété des carreaux de ciment. Au mur, des miroirs de sorcières jouent la carte de l’accumulation.
DANS LE TON
Le linge de lit Baralinge et les appliques Caravane s’associent harmonieusement à la touche ethnique du tapis marocain. Suspension Foscarini.
MAXI COSY
Un lit deux places se transforme en vaste banquette habillée de coussins sur mesure. Guéridon Knoll, lampadaire Cappellini.
Texte Sophie Guivarc’h – Photos Frenchie Cristogatin
Auteur : ELUCIDEE
Date de publication : 2 juillet 2018
Date de la dernière mise à jour : 12 mai 2022
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