L’Étoile des Baux mixe hôtel de luxe, maison de famille et résidence d’artistes. Un joyau à flanc de roche en contrebas d’un des plus beaux villages de France.
Splendeur. La piscine entourée de cyprès est une pièce maîtresse de la propriété, offrant une vue étourdissante sur le village des Baux.
un dialogue entre art, nature, décoration et architecture
Bâtisses en pierre, falaises rocheuses percées de grottes, végétation luxuriante, calanques aux eaux cristallines… Bienvenue aux Baux-de-Provence face au Val d’Enfer ! Cadre extraordinaire pour un séjour dans une Iconic House, cette première collection de maisons hôtelières fondée par Thibaud Elzière et Robin Michel. Les deux frères, amoureux d’art, veulent réinventer les codes de l’hospitalité et démarrent de manière remarquable avec L’Étoile des Baux. Ce mas provençal d’exception de 650 m2, scindé en trois maisons privées, est situé à trente minutes d’Arles et d’Avignon. Il est prévu pour seize hôtes et possède huit suites dont deux chambres troglodytes, une piscine cernée de cyprès, un théâtre et un cinéma en plein air, une conciergerie d’hôtel-palace et bien plus encore. En son sein, le décor est du même acabit grâce à Joséphine Fossey. La curatrice formée chez Christie’scrée un dialogue entre art, nature, décoration et architecture : « J’ai pensé cette maison comme un écrin formidable d’expression artistique dans un subtil mélange d’époques, en nouant des liens forts entre l’extérieur et l’intérieur. », explique-t-elle.
Lieu d’un nouveau genre
Sculptures, peintures, objets, photographies, affiches d’expositions… L’art s’épanouit dans les espaces. Joséphine Fossey se nourrit de tout, s’inspire partout, fait la part belle aux artistes locaux, écume les brocantes de la région et d’Avignon à l’Isle-sur-la-Sorgue. Il faut dire que la Provence s’y prête à merveille, berceau d’un patrimoine culturel qui a inspiré les plus grands : Van Gogh, Cocteau, Daudet, Gounod, Dante. La curatrice ne manque pas non plus de puiser dans le mythe des maisons d’artistes, comme celles des sculpteurs Takis à Athènes et Jorge Pardo au Mexique. « Ma démarche est liée à la notion d’art total, insufflée par le mouvement Arts and Crafts et l’art nouveau. », précise-t-elle. « L’œuvre doit vivre en tant que telle mais aussi avoir une fonction. Et ici, l’inspiration va jusqu’à l’usage. » Pure mise en abyme donc : le salon accueille un véritable atelier de création ; La bibliothèque est un clin d’œil à Miró ; La cuisine propose des livres de recettes de Toulouse-Lautrec et de Picasso ; La salle de sports est une invitation monochrome et à l’art populaire ; Les chambres sont des mini galeries photographiques… L’Étoile des Baux devient ainsi un lieu de vie émotionnel, immersif, expérientiel et renouvelé, qui habite le temps.
Mémorable. L’artiste Florence Bamberger crée une fresque à l’entrée de la maison, liée à l’imaginaire de Jean Cocteau et au livre L’Étoile des Baux de Jean Séverin.
Grand salon. La bibliothèque est inspirée de Ron Arad et de Miró pour un rendu entre art et fonction. Au fond, un jardin intérieur avec oliviers, cyprès et cycas.
Convivial. Au fond, une étagère chinée des années cinquante réunit des livres de cuisine de Toulouse-Lautrec ou encore de Picasso.
Créativité. L’atelier d’artistes dédié à la nouvelle garde se trouve en face du grand salon près de l’entrée. Des espaces ornés de magnifiques portes en arche.
Âme des lieux. Joséphine Fossey réchauffe les espaces avec le savoir-faire de la région entre teintes ocre, mobilier en bois et objet tissé
Chaleureux. Dans cette salle de bains troglodyte en terracotta, la curatrice fait écho à la terre rouge et à la céramique provençales, contrastant avec la pierre.
Fraîcheur. La salle de bains de la deuxième chambre troglodyte est dans les tons beiges avec des murs enduits à la chaux.
Organique. Cette chambre troglodyte haut de plafond est posée sous la roche. Sur le bureau en L des années soixante, une sculpture-lampe de Thalia Dalecky.
Entraînement. La curatrice crée une atmosphère “color block” agrémentée d’affiches de magazine pour sortir des tropes de la salle de sports.
Luxuriant. Transats (Habitat) et jolis coussins conçus par l’artiste locale Raphaëlle Malbec inspirée par les peintures de son mari, Pierre Malbec.
Divertissement. Un théâtre et un cinéma en plein air, à l’ombre des arbres ou à la nuit tombée, avec des assises de pierre, égayées par des coussins et à la lueur des bougies.
Panorama. Le jardin sublime l’art à l’extérieur avec une sculpture de Thalia Dalecky, posée sur un tronc d’arbre.
Photos Mr Tripper
https://fr.iconic.house/letoile-des-baux
Auteur : Nathalie Dassa
Date de publication : 23 septembre 2022
Date de la dernière mise à jour : 23 octobre 2023