Galata, l’ancien quartier génois d’Istanbul, se situe au nord de la Corne d’Or, un estuaire qui se jette dans le bosphore. C’est là que s’édifie une bibliothèque au toit ondulant.
Le tapis volant turc d’Alper Aytac
Si les murailles qui ceinturaient jadis Galata ont aujourd’hui disparu, son emblématique tour demeure, conférant au quartier son identité. La future bibliothèque s’ouvrira sur les eaux de la Corne d’Or jusqu’a la péninsule historique où s’élèvent les sept collines d’Istanbul, chacune couronnée de son propre monument (église Sainte-Sophie, mosquées de Nuruosmaniye, de Suleymaniye, de Mocius, etc.) L’architecte Alper Aytac a imaginé le projet « comme un tapis volant turc, tissé par la culture et le contexte ». Les trois collines les plus proches ont inspiré la forme du toit qui abrite la bibliothèque et un centre d’apprentissage. Ces deux espaces ont été isolés du bruit de la ville en reprenant l’architecture de la mosquée voisine d’Azapkapi Sokullu. L’édi ce religieux possède en effet une salle de prière surélevée qui semble otter dans les airs, la coupant de l’effervescence urbaine. Au rez-de-chaussée du bâtiment en construction, un auditorium, une bibliothèque pour enfants et un restaurant proposent des activités plus animées. Pour Alper Aytac, ce projet de lieu culturel vise à devenir « un instrument de connectivité entre les deux côtés de la Corne d’Or ».
Ondulation
La toiture danse dans les airs. Dessous, la bibliothèque et un centre d’apprentissage s’isolent des bruits de la ville.
Étymologie
Pour l’anecdote, la tour de Galata a laissé aux francophones le mot galetas, un logement misérable situé dans les combles.
Nathalie Truche
Auteur : Claire Pélissier
Date de publication : 1 décembre 2021
Date de la dernière mise à jour : 16 mars 2023