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TWA Hotel à New York : cap vers les sixties

Depuis la transformation du terminal TWA Flight Center conçu par Eero Saarinen en lieu d’hospitalité de première classe, le TWA Hotel fait perdurer l’âme de cette compagnie aérienne légendaire.

Envol. La TWA a fait partie des quatre plus grandes compagnies aériennes américaines internationales au mitan du XXe siècle.

En 1962, l’emblématique TWA Flight Center, terminal 5 de l’aéroport John F. Kennedy à New York, ouvrait ses portes et ses pistes. Un chef-d’oeuvre aéroportuaire, conçu par Eero Saarinen (1910-1961), architecte et designer finnoaméricain iconique, à qui l’on doit entre autres les fameuses chaises Tulipes. Le terminal 5 a été inauguré un an après sa mort et a vécu de grandes heures jusqu’à sa fermeture et son rachat par American Airlines en 2001. Pendant sa fermeture, le site a servi de décor au film Attrape-moi si tu peux, de Steven Spielberg (2002) et d’emplacement pour diverses expositions.

Renaissance néofuturiste

En 2019, cette prouesse néo-futuriste a pu reprendre vie, métamorphosée en hôtel d’exception. Ce travail somptueux est l’oeuvre de Beyer Blinder Belle Architects et des sociétés MCR et Morse Development. Il aura ainsi fallu trois ans et plus de 400 artisans, gérés par Turner Construction Company, pour recréer cette architecture mythique, où restaurants, bars et boutiques ont pris leur envol il y a cinq ans. Depuis, le TWA Hotel ne cesse de rafler les récompenses et de figurer en tête de liste des meilleurs projets d’hospitalité dans les magazines. La reconstitution d’une partie de l’avion de ligne Lockheed Constellation de 1958, connu sous l’appellation Connie, a nécessité 1000 m3 de béton coulés sur le tarmac. Sa cabine, ainsi que son cockpit doté de commandes authentiques, se sont transformés en bar à cocktails pour 75 voyageurs impatients de (re)vivre l’âge d’or de la compagnie aérienne. À l’extérieur, sur le toit, la piscine à débordement, inspirée de l’hôtel du Cap-Eden-Roc au Cap d’Antibes, la terrasse d’observation et un autre bar à cocktails donnent vue sur l’aérodrome et restent ouverts toute l’année. Tous les intérieurs sont à l’avenant.

Entre histoire et élégance

Parmi les plus de 500 chambres, figurent les deux suites présidentielles : Howard Hughes avec vue sur la piste, et Eero Saarinen, avec vue sur l’aéroport historique. Ce magnifique projet sur six étages propose également des espaces événementiels au style mid-century modern, une salle des fêtes (The 1962 Room) et un Paris Café by Jean-Georges, situé au coeur du terminal 5. Ce lieu culinaire est géré par le chef étoilé Michelin Jean-Georges Vongerichten, né à Strasbourg et installé à New York. Pour sublimer l’ensemble, l’hôtel est parsemé d’expositions, retraçant l’histoire de la compagnie et de l’aviation à travers 2 000 objets provenant d’anciens employés. D’autres pièces émanent du siège du musée TWA à Kansas City, de la collection d’Eero Saarinen à l’université de Yale et de l’autorité portuaire de New York et du New Jersey.


Immersion. Une partie de Connie, l’avion de ligne Lockheed Constellation de 1958, a été reconstituée en un bar à cocktails.

Bien-être. La suite présidentielle est dédiée à Howard Hughes, en hommage au financier, pionnier et génie de l’aviation qui a racheté la TWA en 1939.

Dynamisme. Le Landmark Hall, espace événementiel d’inspiration mid-century modern, peut accueillir jusqu’à 1 600 personnes dans 45 salles modulables. Unique. Vue sur le tarmac depuis la piscine à débordement sur le toit terrasse.

Photos ©TWA Hotel

twahotel.com


Auteur : Nathalie Dassa

Date de publication : 14 octobre 2024

Date de la dernière mise à jour : 17 octobre 2024


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