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Un vrai tour de magie pour cet immeuble renové

En résumé

A Vincennes, un vieil immeuble est devenu une élégante demeure familiale avec jardin. Anoblie par un toit à la Mansart, charpentée de belles proportions, agrandie, ajourée de multiples fenêtres aux volets distingués, la belle joue désormais les hôtels particuliers.

Une métamorphose au coin de la rue

La maison cube comptait quatre appartements. Deux par paliers, un escalier central, un toit à double pente sur un sous-sol de caves. Huit fenêtres en façade. On ne pouvait trouver plus basique. Derrière, un garage et un appentis achevaient d’anéantir tout le charme qu’aurait pu offrir le jardin. C’est alors qu’un couple s’est découvert une vocation de Pygmalion, pariant de transformer ce coin de rue ordinaire en demeure à l’allure historique. Ils font appel à Camille Hermand, qui relève le défi. Au final, les voilà propriétaires de près de 400 m2 sur trois étages, avec terrasse et jardin, au cœur de la plus royale des banlieues de l’Est Parisien.

La surface de l’emprise au sol est rigoureusement la même. Mais au-dessus, tout a changé. En chapeautant le bâtiment avec un toit typiquement parisien à la Mansart, il a gagné un étage. La surface libérée par le garage a permis un agrandissement qui donne à la maison une forme de L. Ainsi l’une des façades, autrefois aveugle, compte désormais avec l’extension huit fenêtres, plus quatre chien assis dans le toit (Photos 1 et 2). Elles s’alignent en parfaite harmonie avec les anciennes fenêtres de l’autre façade, plus élégantes avec leurs volets à persiennes (Photos 3 et 4). Côté jardin, l’intérieur du L est une terrasse donnant de plain-pied sur le salon (Photos 10 et 11), le jardin en contrebas. Les caves sont devenues un atelier, une buanderie, une salle de gym…

Pour garder l’ordonnancement symétrique de la façade principale, l’accès peut toujours se faire par la porte étroite qui menait autrefois à l’escalier desservant les appartements (Photo 5). Dans le couloir aveugle l’architecte a ouvert deux baies vitrées donnant sur la salle à manger et le petit salon. On a conservé l’escalier ancien, et la porte du fond ne donne plus sur l’extérieur mais mène à l’extension (Photo 6). Un accès plus large a été aménagé de la rue adjacente côté jardin, par le portail suivi d’une autre entrée (photos 12 et 13).

Décloisonnées, les petites pièces du rez-de-chaussée ont vu s’épanouir une grande cuisine, une salle à manger, deux salons avec une grande bibliothèque et une nouvelle cheminée. La lumière traversante et la quadruple exposition sont optimisées par de larges ouvertures ou des portes vitrées (Photos 7,8,9,10).

A l’étage, un code couleur noir sur les murs, les portes et l’escalier donne du corps aux circulations (Photos 15, 17). Ce parti-pris de base fort se retrouve sur la bibliothèque du bureau de monsieur, sur le papier peint du bureau de madame, sur la tête de lit de la chambre parentale, et même sur les papiers peints des chambres d’enfants, nuages et forêts enchantées (photos 14, 16, 17, 18, 19). Une peinture gris perle, du marbre, de la pierre, et du chêne blond, des sols peints en blanc au deuxième étage, accompagnent et éclairent sobrement la décoration parsemée çà et là de teintes douces.

Camille Hermand est architecte DESA, diplômée de l’école spéciale d’Architecture. L’agence qu’elle a fondée compte six architectes et architectes d’intérieur. Circulation de la lumière, fluidité des déplacements, isolation phonique, plan électrique cohérent, mesures d’économie d’énergie, optimisation de l’espace et aménagements sur-mesure, l’équipe livre un projet global et un accompagnement personnalisé, afin que ses clients puissent tirer le meilleur profit de leur espace.

Réalisation du projet : Camille Hermand

Crédit photo : Agathe Tissier  


Auteur : Claire Pélissier

Date de publication : 25 mars 2022

Date de la dernière mise à jour : 29 mars 2022


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